++ VENUS ++

C'est difficile de revivre, de repartir de zéro, comme si en deux ans, je n'avais rien vécu... Et c'est un peu ça, puis que tout les repères, je les ai perdu, j'avais une vision en prisme et c'est difficile d'essayer de repenser par soi même, de ne plus de baser par rapport à quelqu'un mais seulement par rapport à ce que pense ma personne...

Dfficile de se dire que la denière année que je vais écouler dans ma ville, avant mon grand départ pour les études supérieurs se fera sans lui... sans son appui... sans... lui!

Difficile de se dire que quand on est mal, on ne peut plus compter sur lui, que demain je pourrais avoir le plus gros coup dur de ma vie, il ne sera pas présent pour m'appuyer...

Difficile de dire qu'il ne reviendra jamais. Parce qu'il ne reviendra jamais. Je ne veux plus qu'il revienne.

Difficile là encore de se dire qu'il vaut à tout prit s'en détacher et qu'il y a une infime possibilité qu'il revienne, pour tout chambouler, pour détruire les murs que j'avais monté pour me protéger.

Difficile de se rendre compte que la vie continu, et que demain est fait d'incertitude sans amour, sans tendresse.

Difficile de se rendre compte que ses amis ne sont pas les tiens, que certains des tiens ne sont en fait rien, et qu'ils ne portent aucun intérêts, ne se soucient plus de toi...

Agréable de voir que les ami(e)s sont toujours les mêmes, que les personnes à qui tu plaisaient, tu leurs plaît toujours... Voir que leurs gentillesses et leurs intérêts pour toi n'a pas changer...

Agréable de voir que sa meilleure amie annule tout pour t'aider, annule tout ne serait ce que pour être prés de toi, essuyer la larme qui coule discrètement sur ta joue...

Agréable de voir que ta famille te protège, te raisonne, et t'aime... A sa manière...

Maman: "Tu n'as rien mangé, ça fait cinq jours"

Papa: "Ne t'en fais pas, je sais que je suis un vieux con, mais ça passera, tu peux avoir mieux"...

Soeur: "Tu veux qu'on en parle?".

Frère: "Samedi je t'amène en boîte, avec ta copine, ça te fera du bien"...

Agréable de dire que je ne suis pas encore morte, que mon coeur bat, et que j'ai de l'air qui rentre dans mes poumons...

Agréable de voir qu'il n'était pas si formidable que ça, qu'en fait, il est commun.

Agréable de voir que certains de ses amis veulent m'aider, me parler, et me dire qu'en fait, je ne suis pas là seule à penser qu'il est devenu fou.

Mais...

Était on vraiment fait l'un pour l'autre?

Est ce que "la moitié" existe vraiment? Quelqu'un qui nous corresponde parfaitement?

Son identique, dans un autre sexe?...